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LA P'TITE REINE'TTE, revue en ligne de l'ALLIANCE SPORTIVE BREVANNAISE section CYCLO VTT

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ptite-reinette

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Récits de randonnées (route et VTT), de cyclosportives, de voyages à vélo, etc.
(L'AS Brévannaise Cyclo est un club FFCT et UFOLEP de Limeil-Brévannes, Val de Marne)

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Cinglé, matricule 1198 (juin 2004)

CINGLÉ, MATRICULE 1198
22 JUIN 2004
 
Cinglé, matricule 1198 (juin 2004)
Depuis le temps que j'en rêvais... Du Ventoux et de ses secrets... (voir photo ci dessus)
Jean Ferrat aurait pu chanter ça. Pourquoi pas? En ce qui me concerne, ça faisait 5 ans que j'y pensais. Depuis 1999 où j'ai dû renoncer pour cause de temps exécrable.

Cette année, une semaine de vacances dans cette région étant prévue, je m'étais promis de grimper une fois ce « machin» dont tout le monde parle. Un ami niortais me parle des Cinglés du Ventoux dont il me dit faire partie:
« - kéksèkessa ?
- Une randonnée permanente qui consiste à monter trois fois le Ventoux dans la journée par les trois faces, tu devrais essayer.
- T'es pas fou non, c'est pas pour moi ça !»

Curieux tout de même, je téléphone au responsable, Christian Pic, qui m'envoie la carte de route moyennant 13 ¤. Bah!... Même si je ne réussis pas, ce n'est pas une grosse mise et puis on peut rêver. J'en n'en parle à personne sauf à mon épouse Nicole et sa s½ur Raymonde qu'on emmène avec nous en vacances dans la Drôme.

22 JUIN 2004

Lever 4H30. Merci mesdames pour votre compréhension. Elles m'accompagnent en voiture jusqu'à Bédoin, distant de 80 km.

6H30 : Départ de Bédoin. Je donne rendez-vous aux femmes à Malaucène, de l'autre côté de la vallée, à 10h. On verra bien!

Ça monte dès le départ gentiment. La route est belle, je suis les conseils de l'organisateur: petit braquet dès le départ. Quelques Kilomètres et, à Saint-Estève, la pente devient sérieuse et ça dure longtemps. Toutefois, j'avance tranquillement, il fait bon même un peu frais avec quelques bruines passagères. Deux énormes chevreuils traversent à 50 m devant moi. C'est super le vélo! Puis deux types me rattrapent, on parle un peu. Ce sont des jeunes du coin. Je continue à mon rythme et les laisse partir. J'arrive au Chalet Reynard, il pleut, je prends le K-way pour les six derniers kilomètres dans la partie lunaire et surtout dans le brouillard total (voir photo ci dessous).
 
Cinglé, matricule 1198 (juin 2004)
A tel point que je passe à côté de la stèle de Tom Simpson sans la voir et j'arrive en haut tout surpris. Première montée réussie.
 
Il est 9h15. Rien d'ouvert, pas un troquet, pas une mobylette, RIEN! Le néant! LA ZO-NE !
Je ne peux pas faire tamponner ma carte mais une fois suffit.
 
Première descente sur Malaucène. Sorti du brouillard au Mont Serein, c'est un vrai boulevard, un réel plaisir. J'arrive à Malaucène à 10h pile. Nicole et Raymonde sont là comme convenu. J'ai eu un peu froid dans la descente mais je me sens super bien. Je mange un peu, on va boire un café. Premier tampon sur la carte. Au revoir mesdames, rendez-vous en haut maintenant. Me voilà reparti.

La route depuis Malaucène est large avec piste cyclable sur le côté pendant quelques kilomètres, mais avez-vous remarqué que les grandes et belles descentes prises dans l'autre sens, ça fait, incidemment, de grandes et belles montées.... OH LA LA ! ! ! Que ça devient dur! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Grande ligne droite, virage relevé, puis grande ligne droite, de nouveau virage relevé, etc. etc. Ceux qui connaissent savent que tout ça est à la sauce 10% - pas allégée du tout.
 
Cinglé, matricule 1198 (juin 2004)

Un gars me rattrape, il ne va guère plus vite que moi, il a même dû forcer pour me rattraper. Un belge qui a une maison par là et qui fait le Ventoux une fois par an. On parle un peu, je sens que je peux rester avec lui mais je pense que moi en haut je n'aurais pas fini. Je le laisse partir. Dur! Dur! C'est vraiment dur maintenant d'autant que le soleil s'y met. Il est 12h30, j'ai envie de mettre pied à terre à chaque coup de pédale. Au détour d'un virage, quoi? «mais qu'est ce que je m'aperçois-je ?» Mon Belge pied à terre! Ça me revigore un peu, je vais le rattraper et... «Coucou! C'est moi!» Mais non, soyons raisonnable! J'en ai tellement envie, je mets pied à terre aussi pendant 2 ou 300 m.

Je remonte sur le vélo. Peu après, coup de klaxon, mes femmes en route pour le rendez-vous au sommet. Vont-elles s'arrêter ???

Je le souhaite et je le redoute. En me doublant, Nicole a compris dans mon regard cette alternative. Elle décide de continuer et de m'attendre en haut. Elle m'avouera plus tard que si elle s'arrêtait, elle avait compris que moi aussi. Comme cet abandon m'aurait rendu insupportable pour quelques jours, son choix a été rapide et plein de discernement! Je l'en remercie encore.

Le calvaire continue... Mais je ne suis pas le seul, je rattrape mon Belge. Quelques mots, puis je le largue. J'arrive au Mont Serein, à 7 km du sommet. La progression se fait mètre par mètre. Un groupe est arrêté, ils sont trois. Trois Allemands. On va finir la montée ensemble. Sans se parler, on se comprend, on est dans la même galère, l'Europe quoi!!!... «Schwer! Schwer!», me dit l'un d'eux. «Dur! dur! », mais ça, j'avais compris.

Enfin le sommet! Encore un peu dans le brouillard. mes femmes m'attendent, je me restaure un peu. Je fais tamponner ma carte au magasin de souvenirs. Il est 13H30.
 
Cinglé, matricule 1198 (juin 2004)
Un Anglais me demande de prêter mon vélo pour photographier sa femme avec. Pour faire plus vrai je lui colle mon casque rempli de sueur sur la tête, tant pis pour son Brushing! Ça doit leur plaire parce que sa copine prend le relais photo.

Après cet intermède je décide de plonger sur Sault sans trop réfléchir. Les femmes décident de rester en haut et de m'attendre. Lecture, promenade etc. etc. Leur journée s'organise autour de ma progression, encore une fois merci.

J'étudie la pente en descendant ça me paraît moins dur, relativement, bien sûr. Dans la vallée, il faut remonter un bon kilomètre sur Sault... Pas besoin de ça! Ceux qui connaissent ce raidillon savent que c'est une vacherie supplémentaire!

SAULT 15h

Tampon dans un troquet. Je bois un Perrier qui aura du mal à s'incruster. En bas du raidillon, une pancarte: Chalet Reynard, 20; Mont Ventoux, 26 (ils devraient mettre: « plus que!...). Oui mals ça monte encore! C'est tout de même moins dur que les autres côtés mais... la chaleur de l'après-midi, les kilomètres accumulés, aïe, aïe, aïe ...

Je mets deux fois pied à terre mais surtout pour m'étirer un peu en marchant et boire, boire bien que ce Perrier trop glacé me ballonne encore. Je repars et je m'occupe les idées comme je peux. Je pense à mes Anglaises du sommet et je me dis que mon vélo et mon casque vont faire partie d'un album photo quelque part chez les "roastbeef". J'aurais dû leur coller sur le dos le maillot du club. Cette petite gloire aurait rejailli sur l'AS BRÉVANNES. J'arrive au Chalet Reynard de nouveau dans le brouillard, plus que 6 km dans la partie lunaire, comme ce matin. Je vais les chercher comme je peux ces 6 km un par un à la pelle, à la pioche!!! Tiens! La stèle de Tom Simpson! Ils ont dû la remettre depuis ce matin. Enfin le dernier kilomètre, le dernier virage relevé puis le sommet!!! Un appel de phares, elles sont là, elles m'attendent patiemment. Il est 17h30.
 
Cinglé, matricule 1198 (juin 2004)Il n'y a plus qu'à redescendre sur Bédoin. Nicole me passe un blouson resté dans la voiture et... suivez-moi! Rendez-vous en bas. Je descends prudemment dans le bonheur total en me remémorant la montée du matin. Je revois tout, les deux gars qui m'ont passé, les chevreuils, le moindre virage, etc. etc.

Enfin Bédoin, la place de ce matin. Coup de klaxon derrière, Nicole et Raymonde je vous ai em... toute la journée mais je crois que vous êtes aussi contentes que moi. Il est 18h15, c'est fini. Je descends de vélo, on va boire une bonne bière, deux d'ailleurs, le dernier tampon, je ne sais pas si je suis fatigué. sur mon nuage, je pleure, je ris, j'ai 15 ans!!!

Voilà ma journée du 22 juin 2004: 138 Kilomètres, 4285 mètres de dénivelé, 70 kilomètres de côtes. En gros, un rallye du dimanche matin, dans lequel on aurait la côte de Tigeaux pendant 70 bornes.
Bof !!!...

Je voulais vous la raconter et excusez-moi d'être un peu content de moi. Quelques jours plus tard, à la maison, je reçois mon homologation sous le numéro 1198.

Si j'ai réussi vous le pouvez aussi et j'espère que ce récit donnera des idées à certains. Sans citer de noms, j'en connais déjà au moins un que ça démange. Pas vrai Didier?
Quant à moi j'ai tellement galéré, surtout dans la deuxième montée.

Que...

Que...

Que j'ai bien envie de recommencer.

James
Cinglé, matricule 1198 (juin 2004)
Tags : Saison 2004, Ventoux, Nouvel article 2012
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#Posté le jeudi 04 octobre 2012 12:35

Modifié le vendredi 05 octobre 2012 07:13

Cinglés du Ventoux: Pascal L. par James

Cinglés du Ventoux: Pascal L. par James
COUP D'OEIL DANS LE RÉTRO :
HOMMAGE A UN CINGLÉ DU VENTOUX !

par James

Un petit coup d'oeil sur certaines performances de l'an dernier et dont personne n'a parlé...

Le 12 juillet 2007, notre ami Pascal Leclercq est entré dans la confrérie des cinglés du Ventoux. Je lui avais communiqué les coordonnées de l'organisateur ainsi que la marche à suivre.

Il est donc parti de Bédoin à 7 heures.
Premier sommet à 9 heures 23 ; descente sur Sault et pointage à 11 heures.

Remontée vers le sommet (moi, j'avais laissé Sault en troisième). Pointage au deuxième sommet à 13 heures 30 (deux heures de montée, bravo ! Moi, j'en ai mis trois). Descente sur Malaucène et pointage à 14 heures 30...

... et remontée pour le troisième sommet, qui sera atteint à 16 heures 37. Descente sur Bédoin où il termine à 17 heures 15.

Bravo Pascal ! Nous avons parlé ensemble de cette journée inoubliable et nous avons confronté nos impressions.
L'ennui, c'est que le virus qui était un peu enterré m'a repris... Alors pour mes 70 ans, l'an prochain, il va falloir que je remette ça.

Pascal est enregistré sous le numéro 1904

Encore Bravo !
1198 (22 juin 2004) te salue !

James

Note de la rédaction : Merci à James pour la mise en lumière de cet exploit passé sous silence... Et bravo à ce nouveau "géant de Provence" dont le coup de pédale n'a d'égale que la modestie ! Chapeau Pascal !
Tags : Saison 2007, Route 2007, Ventoux
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#Posté le lundi 16 juin 2008 13:57

Modifié le dimanche 26 février 2012 13:55

Gérard du Ventoux ! (septembre 2008)

GÉRARD EN PLEIN EFFORT !

Si vous voulez-voir Gérard en plein effort dans le Ventoux, allez voir sur le site "sport-photo", rubrique "Photos du Mont Ventoux, septembre 2008" - journée du 7 septembre - photo 51. Vous verrez trois photos de notre Gérard, qui a le masque de la souffrance !!!

A+

Gilbert

(NB : J'ai récupéré les trois photos pour illustrer cette page. Claude)

Gérard du Ventoux ! (septembre 2008)
 
Gérard du Ventoux ! (septembre 2008)
 
Gérard du Ventoux ! (septembre 2008)
Tags : Route 2008, Saison 2008, Ventoux
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#Posté le vendredi 12 septembre 2008 06:34

Modifié le mardi 13 décembre 2011 05:40

JPB du Ventoux (septembre 2008) 1/2

JEAN-PIERRE EN PLEIN EFFORT !
JPB du Ventoux (septembre 2008) 1/2
Après Gérard, voici Jean-Pierre hyper motivé dans le Ventoux! Trois photos récupérées sur le site "sport-photo", rubrique "Photos du Mont Ventoux, septembre 2008" - journée du 10 septembre - Galerie 5, à 13h03.

Claude


JPB du Ventoux (septembre 2008) 1/2


JPB du Ventoux (septembre 2008) 1/2
Tags : Route 2008, Saison 2008, Ventoux
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#Posté le dimanche 14 septembre 2008 15:24

Modifié le mardi 13 décembre 2011 05:36

JPB du Ventoux (septembre 2008) 2/2: le récit

LE VENTOUX, vu par JPB
Mercredi 10 septembre 2008

C'est fait, je suis "cinglé" ! Vous me direz : on le savait depuis longtemps et ce n'est pas la peine d'en écrire un article, ni d'en faire "un fromage" (ou une fondue !!! Plutôt un fondu !!!). Oui, je suis d'accord avec vous mais je veux dire par là (non pas par là ...!!!) que j'ai rejoint les deux autres cinglés de notre club, James SAVIN et Pascal LECLERCQ, qui comme moi se sont inscrits au Club des CINGLES du VENTOUX, club cher à Christian PIC. L'exploit consiste à grimper, dans la même journée évidemment, le VENTOUX, par les trois routes partant de MALAUCENE (coté Nord), BEDOIN et SAULT, ces 2 dernières montées ayant le final de 6 kilomètres en commun, à partir du Chalet REYNARD. Il faut aussi féliciter Gégé GUITTET qui, lui, l'a escaladé le 07 septembre 2008, on s'est loupé de peu. Ils ne voient que des jaunes et verts au VENTOUX en ce mois de septembre !!!
 
JPB du Ventoux (septembre 2008) 2/2: le récit

7h05, j'attaque la côte par MALAUCENE, vu que j'y ai posé mes valises avec Michèle et Ophélie pour quelques jours. Il tombe quelques gouttes mais le temps est annoncé "beau" par Laurent CABROL et moi je crois cet homme. La pente de ce côté Nord est un peu plus variée et il y a quelques passages de récupération, mais p....n que c'est dur ce matin ! J'ai passé une mauvaise nuit, un peu "angoissé" par cette aventure, ayant beaucoup de doutes pour la réussite !!!

Enfin le Mont SEREIN, station de ski l'hiver (quand il y a de la neige, bien sûr !), 18ème kilomètre, j'ai fait cette première partie de montée seul. Moi qui pensais avoir de la compagnie, c'est raté ! Mais vu ma cadence, il vaut mieux être discret. Je perds un peu le moral et je me rassure en me disant que de toute façon, si ça tourne mal, j'aurais au moins gravi le VENTOUX comme les belges "une fois"!!!

C'est à 4 kilomètres du sommet que j'aperçois enfin devant moi un "forçat". J'ai envie de faire la jonction avec lui mais en restant modeste sur le coup de pédale. Pas de panique ! Si je continue, j'aurai besoin de toutes mes forces, et plus... Je le rattrape quelques mètres plus haut ; c'est un type super, il est kiné à Avignon (je repense à l'Ardéchoise avec Guy), et on est du même âge. C'est un fêlé du VENTOUX ! D'abord, c'est un "CINGLÉ" et il m'avoue avoir fêté cet été sa centième ascension du mythique sommet !!! Et de plus, il est venu ce matin seulement car il travaille cet après-midi ; c'est pas de l'amour ça !!!

Il me réconforte avec son accent "chaleureux" du coin et me conseille. Il m'explique comment il est devenu membre du club : une journée ordinaire, il commence l'ascension avec un jeune belge qui lui explique que lui est inscrit aux "cinglés" et qu'il est en train d'essayer de réaliser les trois montées. Sur ce, il décide de l'accompagner en faisant tamponner ses passages étapes-sommets sur un papier libre. Le lendemain, il contacte PIC en lui expliquant les tenants et les aboutissants de sa journée, et ayant réglé sa cotisation, il est admis au club par effet rétroactif. Sympa comme histoire !!!

Arrivé au sommet, le vent me refroidit et la brume entoure la montagne. Pour le point de vue, ça tombe bien, il faudra que je remonte plus tard !!! Coupe-vent enfilé, je redescends sur le Chalet REYNARD, puis je me laisse glisser sur BEDOIN où il fait beau et chaud... Là je retrouve Michèle et Ophélie. Pour reprendre des forces, des fruits, boire, juste un passage chez le vélociste du coin qui me règle mon dérailleur arrière qui fait du bruit quand je suis sur la couronne de 26 !! et comme on est toujours sur cette couronne !!! Voilà, je suis prêt à affronter la 2ème séance. C'est la plus dure, paraît-il, petite route dans les bois, mais pas de répit pendant 20 kilomètres, la plus utilisée par les cyclos. Je confirme : la chaleur commence à faire ses petits effets. En revanche, là, il y a des cyclos partout, que je double, qui me croisent, qui me doublent !!! aïe... aïe... Ça devient dur !!! Accroche-toi JP, c'est le moment de ne pas flancher, mais surprise... arrivé presque au Chalet REYNARD, j'entends derrière moi un cyclo qui me dit : « ah ! mais il me semblait bien que je reconnaissais ces couleurs de maillot, l'AS Brévannaise ! Salut ! dit-il en me dépassant, je suis le fils du libraire de Limeil-Brévannes, sur la place !!! »
« Ah oui, eh bien salut ! ai-je eu juste le temps de lui répondre. Tu es Nicolas FRISCH, je donnerai le bonjour à tes parents... » Il était déjà loin devant, ce jeune grand gaillard brun aux cheveux longs dépassant du casque. Ex-pro de la Saulnier-Duval sur le tour 2006, je n'ai pu que l'apercevoir quelques instants. Il s'entraînait avec un pote du même acabit que lui, des bêtes de course, des purs-sangs !!! D'ailleurs, je les ai recroisés, moi finissant mes trois derniers kilomètres, dans le paysage lunaire du sommet, eux deux dévalant la pente du retour, les mains en bas du guidon, le coupe-vent claquant comme une voile. Ils étaient au moins à 70 ??? Ça m'a presque "déventé"... Donc, fin du deuxième acte : arrivée, sous la chaleur, pour la 2ème fois au VENTOUX, il est 13h10... Ouf (2 fois).

Là, il faut que je vous raconte une autre petite anecdote, pas banale. Je souffle quelques instants au sommet, j'appuie mon vélo sur un poteau et... un couple s'approche l'air curieux. « Ça n'a pas l'air facile, me dit la dame... » « Ben oui, rétorquai-je, surtout que moi, je... etc. etc. » « Ah, ben oui alors surtout avec cette chaleur... Heureusement que vous êtes bien équipé... Je voudrais me mettre au vélo plus sérieusement, me dit le Monsieur. D'ailleurs le vélociste de MALAUCENE me propose un de ses KTM qu'il a en location, des vélos de l'année qui ont peu servi, 600, qu'est-ce que vous en pensez ??? Ça me paraît correct, surtout si vous continuez à en faire dans votre région, au fait vous êtes d'où ??? (lavé avec Mir Laine, il fallait que je la fasse!! excusez-moi !!)... Nous sommes du JURA !!! Alors ça, elle est bien bonne celle-là ! C'était un copain, on ne s'était pas revu depuis 20 ans, quand j'habitais DOLE (le Jura). Il était garagiste, il entretenait ma voiture et faisait mon co-pilote sur les rallyes dans les années 82, 83, 84 : On ne s'était pas reconnus tout de suite, le monde est petit quand même, ma brave dame !!! Bref, j'ai perdu plus de 20 minutes à parler du passé, on se reverra le lendemain à MALAUCENE... Salut, mais moi j'ai du pain sur la planche. Ou plutôt, j'ai de la pente à descendre et à remonter !!!

Je redégringole sur REYNARD et je bifurque à gauche pour retrouver Michèle à SAULT. Juste avant d'y arriver, il y a une dernière petite côte de 500 mètres et je vais pouvoir me reposer un peu, et manger pour attaquer la der des der, la plus redoutée ! Non pas par ses pourcentages, puisqu'on repart de 700 m et la pente est raisonnable (à part les 6 derniers km dans le lunaire !!), mais parce que je commence a en avoir plein les "SIDI" et que s'il n'y avait pas d'enjeux comme le brevet et les copains au courant de ma tentative, j'en resterais bien là, à l'ombre à faire une petite sieste !!! Mais le "devoir" m'appelle ! Debout la République, non je délire (ça, c'est le slogan de DUPONT-AIGNANT, mon maire de YERRES !!!!). Debout JP, ça suffira.

Après le succinct repas (merci Michèle), j'ai bien du mal à remettre en route la machine !!! C'est reparti pourtant, ce serait bête de caler à la dernière montée, à 26 kilomètres du but (je ne compte pas les 26 autres de... descente ) !!! L'asphalte de la route est bonne, on grimpe dans les bois et la pente est beaucoup moins accentuée, que 4,7% (avec 9,5 maxi) en moyenne. Alors que sur les deux premières, on était à 8% (avec 10,5 maxi) et je me dis que si c'était la première ascension, ce serait un réel plaisir. Là, c'est plutôt l'inverse... J'enlève mon casque pendant un kilomètre, mais il me gêne. Je ne peux pas mettre mes mains où je veux sur mon guidon... Quand on est un peu entamé, le moindre petit désagrément devient un gros problème. Je me "rechausse" la tête, vu que moi, j'ai la"tête pied nu". Tant pis pour la chaleur !!! Je me fais doubler deux ou trois fois... Enfin, les deux derniers kilomètres sont sur un faux plat, 17-18 km/h, ça fait de l'air et du bien de tourner un peu les jambes !!! Puis au détour d'un virage, ça y est : le Chalet ! Je fais une halte auprès de Michèle afin de finir par le juge de paix. Plus que 6 km et c'est gagné !!! Mais ce sont les plus durs, compte tenu des antécédents...

La dernière "bosse" est effectivement un calvaire, je n'ai plus rien dans les "chaussettes" et l'arrivée au sommet est un soulagement, il est 17h50, le frais commence à tomber sur les épaules. Vite, je me couvre bien et je plonge sur les 26 derniers kilomètres qui ramènent à MALAUCENE à 18h15. Terminus ! Tout le monde descend. Nous fêtons avec Michèle ce modeste "succès" en me "tapant une maxi bière au bar" comme chez soi sur le cours du village. Je suis crevé, vidé mais heureux d'avoir pu relever ce défi, j'espère que ça vous donnera des idées et l'envie de "faire le VENTOUX”. Je vous confirme, ça vaut le coup. De plus, il y a des cyclos partout, ça rappelle l'Ardéchoise !!!

Je vous quitte en vous disant : « à bientôt sur les routes d'Ile de France »...

Cyclosportivement vôtre,

JPB
Tags : Saison 2008, Route 2008, Ventoux
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#Posté le mercredi 17 septembre 2008 08:08

Modifié le dimanche 26 février 2012 12:44

Bicinglette du Ventoux (juillet 2009)

LA BICINGLETTE DU VENTOUX
29 juillet 2009
par Pascal Leclercq
Bicinglette du Ventoux (juillet 2009)
 
La bicinglette, c'est quoi ? C'est deux fois les cinglés, soit six ascensions, deux fois Bédoin, deux fois Malaucène, et deux fois Sault, soit 272 km, et 8886 m de dénivellation en 24 h. Étant déjà cinglé matricule n°1904 le 12 juillet 2007, je me devais de passer à un autre défi personnel bicinglé. Depuis mai, je m entraîne pour cet objectif que j'ai dans la tête à chaque sortie. J'additionne les kilomètres en sortant le mardi, le jeudi avec les copains du club, le samedi, plus les 200 km avec la paire Yves B, Yves F, que je recommande, très réguliers, exemples à suivre, et Françoise D. B. qui accumule les longues distances avec une facilité impressionnante ! Messieurs, attention à vous ! Il me fallait quelques longues étapes dans les jambes : merci à eux, sans oublier le dimanche pour les rallyes.

C'est décidé, ce sera le 29 juillet 2009. Le plus difficile n'est pas de grimper (à partir du moment où l'on est suffisamment entraîné, bien sûr) mais de savoir gérer l'épreuve. Les descentes sont éprouvantes, on ne s'y repose pas. Il faut établir un horaire et le respecter. Les arrêts ne durent pas longtemps. Ne pas tout donner dans les premières montées pour tenir la distance. Enfin, il faut être fort moralement, car on est seul avec le Ventoux.

Voici le moment des vacances : mi-juillet - début août. La première semaine, 100 km tous les jours avec trois ascensions du Ventoux dans la semaine, deux “Malaucène”, une “Bédoin”, pour voir où j'en étais. Mercredi : repos. Deuxième semaine, lundi, mardi 50 km tranquille pour entretenir les jambes... Mercredi 29 juillet, d'après la météo, sera une journée chaude : 34°, sans vent. Je suis en location pour les vacances (gîte à la ferme) à Malaucène. Réveil à 4h00, petit-déjeuner ; à 5h30, je démarre pour ma première montée.

Premier sommet : 7h12 ; je me dirige sur Sault, en sachant que ce sera la montée la moins difficile. Petit ravito vite fait, je remplis mon bidon à la fontaine et c'est reparti ; il est 7h50.

Deuxième sommet : 9h35 ; je redescends aussitôt prudemment sur Bédoin, plein des bidons avec un peu de poudre (overtims) ; il est 10h15.

Troisième sommet : 12h18 ; j'achète un coca chez le commerçant en faisant tamponner ma carte. Une jeune est charmante jeune fille le fait avec le sourire. Je file vers Sault. Il est 13h00.

Quatrième sommet : 14h50 ; de nouveau un coca puis de l'eau fraîche. J'avale une banane, il fait très chaud. Je descends par Bédoin ; il est 15h30

Cinquième sommet : 17h38 ; toujours mon coca, plus une part de flan, un ½uf dur, je repars pour l'avant-dernière descente sur Malaucène ; il est 18h10.

Sixième sommet : au mont Serein, c'est la galère ! Les 5 derniers kilomètres, un calvaire... Le compteur ne décolle pas des 5 à 7 km/h... Enfin ! Le dernier virage et le sixième sommet : il est 20h25.

Je viens de réaliser le défi que je m'étais lancé.
Je sais que ma journée sera bonne parce qu'au fond de moi, j'aime cette montagne provençale par-dessus tout et que je me complais dans l'effort solitaire.

Pascal L.

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#Posté le vendredi 14 août 2009 02:25

Modifié le dimanche 26 février 2012 13:41

Yves Feuilloy, cinglé du Ventoux (août 2009)

LE VENTOUX LES REND FOUS !...
20 AOÛT 2009

Dernière nouvelle : Bravo à notre dernier « Cinglé » du Ventoux : Yves Feuilloy ! Trois ascensions réalisées dans la même journée le 20 août dernier, par très grosse chaleur !... (Il paraît qu'en fin de journée, il pissait de la poudre !)

Nous attendons des détails, et une ou plusieurs photos...

Petit retour sur l'exploit de notre ami Pascal L., un des 9 "bicinglés" à ce jour (Oui, vous avez bien lu : ils sont seulement 9 à avoir escaladé six fois le Mont Ventoux le même jour !) : un lien vers la liste des lauréats. Notre ami le chaud petit lapin ne manquera pas de remarquer que les deux premiers lauréats sont des... lauréates, ayant réalisé leur prouesse en 2007 et 2008 ! Il va en rester sur le... fondement, notre ami Mimi !

Et tout le club adresse ses plus vifs encouragements aux cinq ou six candidats brévannais qui envisagent, sous l'impulsion de notre infatigable Mimi voyageur, de rejoindre la confrérie des "cinglés" courant septembre. Bonne chance à tous !

La rédaction (avec la collaboration d'Yves B.)
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#Posté le mercredi 02 septembre 2009 09:07

Modifié le lundi 26 décembre 2011 16:53

Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 1/2

DANS L'ANTICHAMBRE DU CLUB DES CINGLES DU VENTOUX (1/2)
Dimanche 20 septembre 2009
par Michel C.

Mon sac est bouclé, je n'ai pas oublié la carte de route et la plaque de cadre. Gare de Lyon, je retrouve Patrice pour le départ pour Valence de 11h20. Pat et Olivier nous attendent en gare TGV. Bagages et vélo sont chargés. Le mien est toujours en congés chez François, pour se reposer au bon air de Gap. Nous empruntons la N7, chère à Charles Trénet. Montélimar, c'est du nougat, Nyons c'est l'huile d'olive et l'Olivier... c'est le copilote !...
Nous longeons l'Ouvèze, elle nous rappelle le drame de Vaison-la-Romaine. Buis-les-Baronnies... inféodé au Baron J-P ? Nous voyons la pancarte “Malaucène” ; nous, nous cheminons vers le norrrrrrd... Le petit village de Plaisians, et « Le Clos de la Bergerie » est au bout du bout, 2 km plus haut.
Excusez, les Copains !... Je n'ai pas trouvé plus près. FF et Christophe sont déjà arrivés. Nous sommes à l'opposé de nos 3 villages mythiques. La vue est imprenable sur le Géant de Provence et les voisins ne peuvent gêner... Nous faisons connaissance de nos hôtes, prenons possession de nos chambres, de la cuisine et de notre quota alloué (un couple d'Anglais est présent). Rien à redire, c'est impeccable. Le duo Pat'-Olive était parti la veille, après une halte de nuit à Beaune, avait fait les courses à Romans... et heureusement, ils ont vu grand... le restau du village est fermé. Mais voila que Pat entre en action, sans même quitter son petit sac à dos, il s'affaire de belle façon avec son marmiton Olivier. Les provisions sont rangées. Tomates, poivrons, oignons sont tranchés, découpés, courgettes émincées. Ils n'économisent pas leurs efforts, « économe » aidant. L'eau commence à bouillir, ils y noient un bon kilo de pâtes, elles « glougloutent » de plaisir. Bientôt une bonne odeur d'oignons frits chatouille nos narines. Un grand plat de crudités est dressé. Les escalopes de dinde rissolent. Nos papilles commencent à saliver. En un tour de main, voilà la sauce qui nappera la viande. Les autres « s'occupent », l'un met le couvert, l'autre soulage de leurs bouchons quelques bouteilles, le 5e tranche le pain. Pat, tu m'épates. Tu peux poser ton sac... Le Mimi surveille son petit monde, faut bien un chef de chantier ! Malin, le Lapin Angora... Bon appétit. Super repas. Demain, il ne fera pas trop chaud, léger risque d'orage en soirée, hum !!! Fromage, raisin, yaourt, tarte.
Bien sûr, la conversation roula sur le plan de bataille du lendemain. Il faut ranger, faire la vaisselle, Patrice s'y colle. Moi, je trouve le moyen de m'esquiver en feuilletant le livre d'Or de l'établissement. 22h00, il est temps de monter à l'étage. Je partage la chambre et un très grand lit avec Patrice. Je ne dors pas très bien. Parfois, par inadvertance, je frôle mon compagnon... rapide marche arrière... pourvu qu'il ne prenne pas mon geste pour une invitation... et... et... rien ne se passa, je suis toujours neuf !...



Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 1/2Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 1/2

Le petit déj' de Patrice et François


6h00, le réveil. Rapide toilette. Petit-déjeuner, là, c'est FF qui a assuré l'intendance : café, lait, jus d'orange, beurre, confiture, « Gatosport », du choix, de la qualité. Il faut ranger.
7h00, il est temps de se mettre en route, c'est que l'on a 45 km à parcourir pour rejoindre Bédoin, mon z'ami !


Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 1/2
Avant le départ de Bédoin, le 20/09 à 8h25

8h30/35, enfin le départ après avoir fait tamponner chez le vélociste local. La pente est faible jusqu'à St-Estève, au kilomètre 7,5 entre 2 et 6%. Ensuite, ce sera du 10 % sur les 10 km menant au Chalet Reynard. La route serpente au milieu de la forêt, pas de point de repère... Si, les bornes. Les positions se sont vite dessinées, le trio Pat, FF et Christophe, ensuite Patrice, Olivier et enfin moi-même et ne croyez pas que je folâtre, pas de tortue en vue.
Les inscriptions d'encouragements aux coureurs laissent peu de goudron apparent. Les frères Schleck se taillent la part du lion... Souvent peint de belle façon car il figure sur leurs armoiries. L'enrobage est parfait. Je gère tranquillement ma montée sur le 34/24, sans fatigue excessive. Enfin les chalets annonciateurs du Chalet, le vrai. Je m'octroie une barre. A partir de maintenant, je monte dans l'inconnu de ces 6 km à 9%. Curieusement, je trouve les 2 ou 3 premiers kilomètres assez faciles. Je dépasse 3 cyclos de St-Cyprien : « Allez les Catalans ! ». Peu de vélos sur la pente. Quelques moutons dans la caillasse, mais que mangent-ils ? Ils doivent se contenter de lécher les cailloux, peut-être quelques ravitos tombés... Doivent être apparentés à leurs cousines les vaches Indiennes. Le sommet me nargue, encore 2 ou 3 km. Un photographe (voir à www.sport-photo.fr) me mitraille : « C'est ta première ?... — Oui ! ». Il a vu ma plaque de cadre. Il me glisse ses coordonnées dans la poche. Dernier tournant, dur final, je me hisse sur les pédales. C'est le sommet : 1910 m. Vélos et touristes admirent le paysage. J'enfile mon coupe-vent, mange une part de Gatosport et je bascule sur Malaucène...



Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 1/2


La pente me semble moins prononcée, je déchanterai au retour. Station de ski du Mt Serein, à droite, avec quelques chalets sous les sapins. 21 km de descente, j'ai le temps de récupérer sous le soleil. Nombreux sont les cyclistes croisés. Quelques kilomètres avant le bas, je croise Pat, il me crie : « Sont au bistro ! ». Malaucène. En effet, Patrice me fait signe du bord de la terrasse. Oui, un café s'il te plait !... Je vais faire tamponner au vélociste proche. Deux étrangers viennent d'en faire autant. « Merci Madame. — Ça va ? — Yes. » J'avale mon café et un bout de croissant. Nous repartons ensemble, pas pour longtemps, mais je reste au contact d'Olivier. Le soleil tape, je descends les manchettes. Mais la pente est aussi rude que tout à l'heure... Normal, les chiffres sont sensiblement identiques :
- Versant Bédoin : 21,5 km / moyenne 7,5% (11 maxi) / dénivelé 1610 m / difficulté ******
- Versant Malaucène : 21 km / moyenne 7,3% (11 maxi) / dénivelé 1535 m / difficulté ******
Toujours le 34/24. Vers la moitié, je lâche Olivier, je rattrape puis dépasse un groupe d'étrangers. Plus loin, leurs deux meilleurs me repassent devant et une jeune femme aux courts cheveux de lin veut en faire autant. Hé là ! Ma belle, pas si vite ! Nous revenons sur ses collègues. Avant la station de ski, la pente se radoucit, le soleil aussi, de gros nuages noirs font leur apparition. Un peu de “21”, je laisse les trois. Encore quelques kilomètres et le sommet. 2 à 3 min après, Olivier arrive, l'orage idem. Ouf ! Nous sommes à l'abri, à côté du marchand de charcuterie et gâteaux secs. Il bâche précipitamment. Les gâteaux seront-ils secs et les saucisses (de l'archiduchesse) archi-sèches ? L'Olive m'offre un Coca, demande des journaux pour la descente. Je mange mes fruits secs... Un peu mouillés. Fait chaud parmi les souvenirs, les cyclos affluent, car contrairement aux escargots, ils n'aiment pas la pluie.
« Hier, c'était pire », nous dit la vendeuse. Les chasseurs de tampons l'ont fait sous la pluie. Elle cesse tout aussi rapidement. J'achète une saucisse. Le vendeur nous assure qu'il pleut à seaux à Sault, quel sot ! À vérifier d'un saut de 26 km. Il appose son sceau sur ma carte. Notre dernier assaut sera-t-il compromis ? J'ai laissé l'imper dans la voiture, quel con ! Il faut respecter le Mont Ventoux, on ne peut le narguer impunément avec un simple coupe-vent, donc bien s'équiper, à retenir pour l'avenir. Je descends et je m'arrête peu après. J'ai oublié de remonter mes manchettes. Ça caille, la route est mouillée. Surtout, ne pas se casser la gueule ! Nous croisons Pat, il a donc l'A/R Sault d'avance sur nous, soit plus de 52 km, c'est énorme ! « Sont au bistro ! »... Encore ! En effet, ils terminent leur omelette et aux dires de FF, l'omelette du Père Reynard est aussi bonne que celle de la Mère Poulard.
Elle faisait suite à une soupe fromage/croûtons. Nos 3 amis sont trempés et moi, je n'arrive pas à contrôler les tremblements qui m'agitent. Oui, deux soupes SVP !... FF abandonne, Christophe aussi (il a mal à la gorge en plus), Patrice est indécis. Renoncer maintenant, ça me fait « chier grave ». Je ne tremble plus. Je propose : « on va à Sault, on verra ensuite ».
Nous amorçons la descente. Celle-là est moins pentue... Le soleil revient peu à peu, nous avons bon espoir. Quelques km de plat et rampe finale pour accéder au village. Une petite demoiselle nous conduit à la fontaine du bassin, près de l'église et trois grandes nous font un brin de causette devant la boutique aux souvenirs. Le dernier coup de tampon. Demi-tour.
Versant Est Sault : 26 km / moyenne 4,7% (9,5 maxi) / dénivelé 1147 m / difficulté ***
Je ne suis pas fatigué, pourtant je ne peux suivre sur le plat. Calme ! À ta main, gère. Peu de monde. Avec la pente, je retrouve de bonnes sensations, je dépasse quelques cyclos de Montpellier. Enfin, à nouveau, le Chalet Reynard. Surprise, Pat, Christophe, FF sont là. Je m'arrête, mange deux tranches de pain d'épice. « Tu vas finir ? — Je veux, oui ! » C'est sûr, il serait plus facile de tourner à gauche et descendre... Peut-être certains le font-ils ? Et encore ces 6 km lunaires, le 34/24, 45 min à souffrir à 8 km/h. Je dépasse quelques rares collègues. Je suis « déposé » par deux costauds ; ils m'encouragent au passage. Eux doivent faire du 16 km/h, voiture suiveuse au cul ! Ah, c'est beau la jeunesse. 1,5 km, bientôt le dernier lacet. FF me crie : « Vas-y Michel ! ». Le final en danseuse et je termine applaudi par tous les gens présents. FF flashe à tout va. Il est 18h15. Manchette, coupe-vent, prêt d'une polaire, cap sur Bédoin. Pat me suit avec son véhicule.

Pendant la longue descente, j'ai le loisir de me remémorer la journée. C'est sûr, ce n'est pas facile, mais de nombreux licenciés du club en sont capables. Et si on organisait un car ? Croyez-moi, j'ai fait des épreuves bien plus dures, Marmotte, Étape(s) du Tour, Ariégeoise(s), où j'ai dû mettre pied à terre à maintes reprises et où j'ai fini complètement « détruit ». Pas ici, non ! Ce qui m'attriste, c'est que je n'ai pu envoyer les six « cartons » à M. Pic. Je vous ai parlé de l'avance « monstrueuse » de Pat ; même avec le « Galérien », il serait arrivé avant moi. Il a dû se résoudre à abandonner, par mesure de sécurité, chemin dans quel état ? Seul, sans liaison (portable muet), trempé aussi. Sur le coup, il a choisi la raison. Malheureusement, il ne sera pas « cinglé », dommage ! FF râlait en voyant le beau temps revenu, voisin du Vaucluse (120 km), il reviendra, vaincra dans un temps « canon » ; Christophe aussi, j'en suis persuadé. (Les commentaires à leur égard seront mesurés, s'ils étaient « méchants », vous me blesseriez également).
Putain ! J'ai le soleil dans les yeux. Mimi, ne te gaufre pas maintenant ! Aïe ! Une voiture, fais gaffe ! Bédoin, quel ram(a)dam dans ma tête... C'est fait, il est 18h45. J'arrive 15 min après Patrice et Olivier.

(à suivre)


Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 1/2
Patrice C. Il est venu et il a vaincu. La preuve par l'image.

Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 1/2Patrice C. et Olivier J. se congratulent. Ils ont réussi. Bravo les gars.
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#Posté le vendredi 25 septembre 2009 06:38

Modifié le mardi 27 décembre 2011 09:24

Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 2/2

DANS L'ANTICHAMBRE DU CLUB DES CINGLÉS DU VENTOUX (2/2)
Dimanche 20 septembre 2009
par Michel C.

Et Un, et Deux et Trois « Cinglés » de plus à l'ASB, nous avons rejoint James « le défricheur », JPB, Pascal, Yves. Je ne vois pas qui aura les cou....s pour rejoindre M. “Le neuf”, Pascal. Un « sacré numéro » qu'il nous a fait. Je mesure mieux son exploit maintenant.
On remballe et on rentre.
Douche, en guise d'apéro, on débouche une rouge, des bières et la saucisse (on a péché dans ce secteur)... et Pat reprit les commandes en cuisine et encore une fois, il régala ses copains. On règle la note, pas salée du tout. J'écris quelques lignes sur le livre d'Or, ce qui m'évite la corvée de vaisselle. 22h, il est temps de regagner nos chambres.
« Patrice ! Chauffe-moi la place ! ». Je jette un ½il sur l'Équipe, je bondis : « Les Dragons Catalans ont craché le feu » : Wildcats-Wakefield, 15 / Dragons Catalans, 25. Qu'est-ce que je suis content ! Après leur saison en dents de scie, ils ont réussi à se qualifier d'extrême justesse, dans la dernière journée, en battant le super favori St Helens sur son terrain.
Qualifiés pour les Play-Offs, ils viennent donc de signer un nouvel exploit. Le XIII, un rugby de virtuoses. Le rêve continue...
Cette victoire conclut en apothéose cette journée. Encore une fois, mon sommeil fut agité, il y avait de quoi, je faisais la passe avec mon vélo, je pédalais avec le ballon...
5h45, vaut mieux se lever. Ainsi, j'ai pu dire au revoir à FF et Christophe. Nous, nous partons à 7h00, toilette faite, le petit-déjeuner avalé, sac bouclé, tout bien rangé, poubelles emportées. Une portion d'autoroute pour rejoindre Valence-TGV. Nous faisons les comptes. Bonne route les gars ! 1h30 d'attente. 11h20 direction Paris. A 15h30, j'étais sur le blog.
Je m'en souviendrai du 20 septembre, jour où j'ai contracté moi aussi le virus du Ventoux...

Je dédie mon article à Patrick G., François F. et Christophe G.

Michel C.

Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 2/2Mes derniers mètres devant la foule enthousiaste... plus modestement devant une trentaine de personnes aux aplatissements polis.

Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 2/2A ma descente de vélo. L'½il est encore vif, la tension normale, le jarret souple.

Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 2/2
Livre d'or...

Cinglés du Ventoux (septembre 2009) 2/2
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#Posté le vendredi 25 septembre 2009 06:47

Modifié le mardi 27 décembre 2011 09:25

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