Stage Marcel SARRAZIN, Hôtel «PLEIN-SUD» HYÈRES
du 14 au 21 Mars 2009
par JPB
Mardi 17 mars
Mardi, 8h30, la nuit a été bonne... Je suis heureux car Jean-Claude, comme promis, est avec nous et on va pouvoir partager ces moments de vélo inoubliables ensemble. Vu sa bonne humeur et son entrain, je crois qu'il est tout de suite adopté par mes copains de l'A.S.B. et comme les jours précédents, le soleil nous accompagnera. Nous allons suivre la côte, direction l'Est, La Londe, Le Lavandou, Cavalaire, le Rayol Canadel, toute cette partie sur des pistes cyclables dignes de ce nom et avec vue imprenable sur ce magnifique littoral. On en prend plein les yeux. Ensuite, les choses sérieuses commencent. On attaque le «Canadel», une dizaine de kilomètres à environ 5% de moyenne. Je retrouve des sensations, la forme revient petit à petit. Arrivés au sommet, c'est la récompense : vue panoramique sur cette magnifique côte. Nous sommes tous heureux d'avoir gravi ce col et de pouvoir profiter de ce spectacle qui restera longtemps dans notre mémoire. S'en suit une longue chevauchée sur les crêtes, roulant de col en col, Barral, du Landon, de Caguo-Ven... Que du plaisir pour arriver au pique-nique au Col de Gratteloup. Nous mangeons sous les pins, merci Monsieur et Madame SARRAZIN, c'est là que Jean-Claude nous quitte pour aujourd'hui. Il redescend directement sur Hyères pour récupérer sa voiture.
C'est le célèbre Babaou qui s'occupe de notre digestion. Le redémarrage est dur, mais quand on aime... On refait le Gambet, mais par le côté Collobrières, et redescente sur La Londe, puis retour à la case départ. On aura couvert une centaine de kilomètres.

Mercredi 18 mars
Mercredi, c'est repos! Enfin pour moi, le convalescent, et aussi pour Jacques MARECHAL (il est membre du club !), ami du Pas-de-Calais de Michel WARIN, personnage qui gagne à être connu, tant par sa gentillesse que pour sa discrétion. Alain ALARCON va se retrouver bien seul aujourd'hui sans son compagnon de route nordiste. Pour les autres «furieux», Yves BREPSON a préparé un «décrassage» de 70 km, histoire de ne pas perdre le rythme : le Rocbaron dans l'autre sens, depuis Cuers. Michèle et moi, nous en profitons pour visiter La Londe (où j' étais à l'école des radios dans la Marine en 1965 !) et Le Lavandou, où nous avions passé des vacances... Du farniente, quoi!...

Jeudi 19 mars
L'attraction du jeudi, avec 105 km en passant par le Gambet, et toujours avec Jean-Claude, sera l'ascension du plus haut massif varois, Notre-Dame-des-Anges (10 km à 5 ou 6, l'asphalte est bosselé, un mur de 200 mètres nous attend avant l'arrivée sur le terre-plein de l'église, le décor est grandiose. François est heureux, il a battu son temps de l'année dernière qu'il avait pourtant effectué avec Bernard OZIOL comme locomotive, absent cette année. Tout notre petit monde est heureux, les kilomètres engrangés commencent à payer, les écarts se rétrécissent. Malheureusement, le ciel est brumeux et, de la table d'orientation, on ne voit pas grand-chose. Il faut bien se couvrir pour la redescente par le Col des Fourches, sur Collobrières où nous attendent Marcel et son équipe pour le pique-nique sur la place du village. Le soleil est de retour. Nous sommes accompagnés par l'incontournable «Brigitte» clocharde locale qui paraît-il ne manque jamais le passage de la randonnée. Elle en profite pour récupérer un max de provisions que les cyclos lui offrent !!! (on a bon c½ur dans le monde du vélo). Cette fois, en guise de digestion, on aura le Babaou dans l'autre sens, Col de Caguo-Ven, où nous avions mangé mardi, puis redescente sur Bormes-les-Mimosas et retour par la piste cyclable à Hyères. Encore une belle partie de manivelles d'effectuée et avant-dernière journée de bouclée. Le temps passe vite !

Vendredi 20 mars
Ce vendredi, dernier jour de notre stage, nous partons à 8h00. Nous aurons 128 km au compteur à l'arrivée tout à l'heure. Le soleil est présent mais timide. Il se cache de temps en temps derrière les nuages éparts. De nouveau cap à l'Est, La Londe et re-Col du Gambet ; on commence à le connaître par c½ur. Redescente sur Collobrières, puis remontée sur le Col de Taillude, bon revêtement, pente environ à 5%. Un regroupement sera effectué en haut. Le ciel se couvre et en redescendant, dès les premiers kilomètres, c'est la pluie fine qui s'invite. Nous récupérons Jean-Claude, venu à notre rencontre, et amorçons ce qui devrait être la partie la plus belle de notre séjour, la vue sur Grimaud et la baie de Saint-Tropez, mais elle est gâchée par le temps qui est maintenant vraiment maussade. Nous avons froid dans la descente piégeuse, nous passons devant la stèle des pompiers morts au feu, il y a quelques années. Vu le temps que l'on a aujourd'hui, on a du mal à imaginer qu'à cet endroit, on puisse mourir brûlé vif. Sur une petite place de Grimaud, près de la Mairie, l'attente de nos copains nous paraît anormalement longue, sans que l'on s'en inquiète vraiment. Mais à l'arrivée des deux Michel, WARIN et DOUET, on a tout de suite l'explication. En fait, c'est notre jeune «kamikaze» Alain CORSIN (77 ans) qui a eu une formidable chance dans son malheur. En effet, dans un virage à gauche, virant un peu serré, il heurte un camion qui remontait, bien à droite. Sous le choc, son vélo se met en travers et Alain, éjecté de sa monture tombe dans le ravin et dévale une bonne quinzaine de mètres. Le chauffeur est angoissé, il descend tout de suite et récupère Alain, apparemment et miraculeusement sans blessures apparentes. Il est « soufflé » quand Alain lui avoue son age. Michel DOUET, qui le suivait, n'a pu freiner à temps et roulant sur le pneu du vélo à terre, tombe et s'égratigne mains et genoux sans trop de gravité. Quelle histoire ! Mais malgré l'énormité du récit de l'accident, tous les acteurs du drame ont l'air, tout de même de bien l'avoir «digéré». Il ne nous reste plus qu'à rejoindre le restaurant à Cavalaire ,où tout le monde nous attend, Michèle et Mauricette comprises.
Arrivés à bon port, la piscine et le hammam seront les bienvenus.Les bagages seront prêts quand nous monterons au resto pour le dernier souper, nous récupérons Alain et Mauricette. Il a été conduit jusqu'à Toulon, à la clinique de la main, pour recevoir ses soins. Egal à lui-même, il est en pleine forme et affiche un solide appétit, et c'est tant mieux pour lui et pour nous tous. Nous sommes rassurés. Demain matin, départ vers 8h30 pour nous, tandis que les autres devront être en gare de Toulon vers 11h00 (privilège du train par rapport à la route).
Bilan
Formidable séjour, l'hôtel est plus que correct et le personnel sympa et efficace. Excellente semaine de vélo ; j'ai apprécié «les bosses varoises» et la forme est revenue petit à petit. Je remercie encore tout le monde de la chaleureuse ambiance et de la très bonne convivialité dont chacun a fait preuve, ainsi que Mi-Mi CANTALOU qui est l'instigateur de ce séjour. Je remercie également Michèle qui a eu la patience de m'accompagner. De plus, j'ai eu la joie de voir rouler mon «pote» Jean-Claude avec moi, en particulier, et avec nous tous. J'ai oublié de vous raconter, que le soir, au bar, après le repas, c'était «tisane» pour tout le monde !!! Sérieux, n'est-ce pas ! Et au resto, ils avaient supprimé les fontaines de rosé mais les serveurs nous avaient à la bonne et nous fournissaient pratiquement à volonté !!! Donc pas de cas d'hypoglycémie dans le groupe !!! Je vous souhaite donc de pouvoir participer à ce stage de façon à être encore plus nombreux l'année prochaine !!!
À très bientôt sur les routes de l'Ile-de-France. Toute bonne chose a une fin, mais pour que ça recommence, il faut bien que ça se termine un jour !!
JPB

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