Jeudi 1er octobre 2009
par François Fine

Brrrr ! 7°C ce matin... mieux vaut attendre un peu.
13h15, c'est le départ de Baratier (près d'Embrun). Le vaillant Bertin tout acier est équipé pour l'occasion des roues R-Sys, ainsi paré il a fière allure. La sortie débute par une rapide mise en jambes le long de la Durance sur la route de la digue désormais interdite aux véhicules motorisés, bonne nouvelle ! Au franchissement du pont « Neuf » qui n'a de neuf que le nom avec sa voie étroite, le plancher en bois disjoint craque sous mes roues...
Après une montée facile, la route des Traverses propose, à l'altitude raisonnable de 950m, un magnifique balcon en rive gauche, tout en évitant la nationale très fréquentée. Une petite brise de vallée s'est levée, elle m'aide bien !
À Guillestre, au km 26, les choses sérieuses commencent. Contrairement à son réputé voisin Izoard où la difficulté arrive progressivement dans la Combe du Queyras, la route de Vars démarre rudement. Allez, on attaque !... Sur 34x21, ça tourne pas mal mais le 24 est sollicité dans le sévère passage à 10% de Peyre-Haute. Plus haut, je laisse sur ma gauche la route du Val d'Escreins, Réserve Naturelle et point de départ de belles randonnées pédestres. La pente devient plus facile. Au km 36, le village de St-Marcellin, en faux-plat descendant, est traversé à bonne allure, mon bidon est encore bien rempli, je « snobe » les nombreuses fontaines.

Dans quelques semaines, l'immense forêt de mélèzes qui m'entoure aura pris une belle teinte dorée. En attendant, les érables flamboient déjà. Le petit pont en sortie de Sainte-Marie-de-Vars au km 38 marque le retour des pourcentages « intéressants ». Les Claux, nous sommes déjà à 1800m, dans le c½ur de la station « moderne », partout on s'affaire, on fignole les habitations, on vérifie les remontées mécaniques. Les délais sont serrés avant l'hiver que beaucoup ici souhaitent enneigé... mais pas trop tôt...
En sortie des Claux, nous atteignons les alpages jaunis par les premières gelées, sur la droite, quelques pêcheurs prennent le soleil autour du petit lac. À gauche, sur un court replat, le refuge Napoléon marque le franchissement de la côte 2000, la pente se maintient ensuite à environ 6%. Km 46, le col est atteint après 2h15 de route, il y a peu de touristes mais la boutique de souvenirs est encore ouverte.
Un petit coup d'½il sur le sauvage versant Ubaye : le Brec de Chambeyron (3400m) attend sereinement les premières neiges. Sur ses flancs, un des derniers glaciers du coin est en train de disparaître... Réchauffement... ou pas... il fait très doux aujourd'hui. Le coupe-vent enfilé pour redescendre sera à peine utile... Je dévore une banane en lézardant sur un rocher tiédi par le soleil. Elle est pas belle la vie ?...
Sur la route du retour, mes efforts sont récompensés par la longue descente, le revêtement est parfait, j'essaye de soigner les trajectoires et dans cet exercice, les Michelin Pro3 font des merveilles... De nouveau Guillestre, ça souffle maintenant très fort en vallée, le retour va être « compliqué » comme dirait Jaja. Vents de Nord et Sud se disputent, on saura demain qui l'a emporté... Des nuages noirs très menaçants sont désormais accrochés aux sommets... Après une sacrée partie de manivelles, me voici de retour à Baratier. Verdict du compteur : 92km et 3h35 de selle. À peine le temps de me mettre à l'abri, un bel orage éclate sur l'embrunais... Cette fois, je suis plus chanceux qu'une dizaine de jours plus tôt, sur les pentes du Ventoux !...
Bécaud a fort bien chanté septembre... Ah... la sieste sous l'olivier...
... Pédaler en octobre au milieu des mélèzes c'est pas mal aussi !...
FF
jpb, Posté le lundi 12 octobre 2009 04:27
beAU le vélo "rétro"... comme mon jaune, maintenant ça fait "vingt-age".!!! JPB