Dimanche 23 août 2009
120km / 2400m de dénivelé
par Michel C.
François, c'est pour toi...
Sa clavicule en vrac nous priva de l'édition 2008. Non, je ne raterai pas 2009, bien en avance au rendez-vous du Train Bleu... pour un TGV bleu.
FF nous a bien délestés en prenant les roues de Patrice et mon vélo.
Changement à Lyon et cap sur Gap. Lecture, casse-croûte et sieste meublèrent le voyage. François et Christophe nous attendent en gare. Il a encore perdu du poids notre chambérien d'origine bordelaise. Plus, il ne peut pas, à moins de perdre un os. À vélo, il impressionne FF, c'est dire ! Sa nonchalance cache une redoutable efficacité (grâce à un sérieux entraînement). Direction le « Pavillon Carina », l'hôtel-restaurant sponsor de l'épreuve, pour retirer nos dossards. Le cadeau est une serviette de bain. Petit problème, malgré mon inscription sur le moyen, on m'a inscrit d'autorité sur le grand parcours... Voilà des gens qui connaissent ma valeur ! Cette version est plus flatteuse qu'une simple erreur... Arrêt au stand du Bouticycle local pour quelques emplettes. Barres énergétiques à la pomme pour ma pomme et nous partons pour Valserres, plus exactement aux Tancs dans la maison familiale, à 3 jets de pomme... J'y ai toujours ma chambre réservée, la « bleue », la plus belle. Plaisir de revoir le voisin Jean-Marie, toujours aussi alerte. Heureux de retrouver mon Look, je l'harnache d'une plaque n°474, idem pour le maillot. Mais l'heure tourne, il est temps de faire fondre quelques glaçons dans quelques breuvages roboratifs accompagnés d'un bon assortiment de « cahouètes », raisins secs et saucisson sous le marronnier centenaire. Les pâtes cuisent, les filets de dinde dorent, salades, fromage, pêches complètent ce bon repas concocté par le maître de maison. Je n'ai pas pu l'aider, je ne sais pas où sont rangés les ustensiles... C'est cela oui !... Nous sommes captivés par le concours de saut à la perche... Quelle moisson de médailles !... Euh... Désolé ! La nuit fut chaude... de chaleur...
(à suivre)



Reposez en paix braves gens, votre sacrifice n'aura pas été vain.
Des chiffres : hauteur 124 m, volume retenu de 1,27 km3, longueur de crête 630m, largeur à la base 650 m. 14 millions de m3 de rocher extraits du site.
Plus haut le belvédère et son Muséoscope. Le panorama est à couper le souffle... et ce n'est pas le moment. Plus loin, un tunnel, de l'ombre, encore 2 km et le sommet. Col Lebraut, premier ravitaillement, je le brûle d'une pédalée dédaigneuse, j'ai les poches bien garnies et le bidon est encore lourd. Belle descente, facile sur Chorges, et on attaque la petite route traîteuse conduisant aux Borels (non, pas ceux de Hyères...). Je n'avance pas sur cette route dégradée. Le petit pont de bois est toujours là. Descente sur la Bâtie-Neuve et très vite nous attaquons le col de Manse. Ca va Mimi ?... Ca va pas fort ! Le maillot blanc de Grasse me rejoint, c'est sa première « sportive », douée la demoiselle, je ne peux la suivre. Quelle chaleur ! Heureusement, j'ai été raisonnable en faisant le 120. Avec le 158, j'aurais du me « peler » les 13% de Serre-Eyraud / Archinard. Mortels ces 7 km de route forestière plus la montée de 5 km jusqu'à Orcières-Merlette. J'en chie assez avec mon « moyen »... Le sommet (1268 m), deuxième ravito, je remplis mon bidon et je mange mon « gatosport » au chocolat, délicieux, merci pâtissier Patrice. Je ne pisse que quelques gouttes. Plus tard, sûr, j'urinerai de la poudre. Un embranchement, je vois 80 à gauche, 120+158 à droite. Le signaleur veut me faire aller à gauche !... Eh coco ! J'ai une réputation à défendre !... Déjà que j'ai écourté... Puy de Manse, oui, j'y suis un peu au fond du puits. Route Escalier car on monte toujours (1344 m). Mon chemin de... Croix de St-Hilaire. Ancelle et son château... Oui en selle !... Les Faix (1400 m) seront notre point culminant... c'est fait... St-Léger-les-Mélèzes ne suis pas à l'aise... Pont-du-Fossé, qu'il ferait bon sous et dans... A gauche pour moi.
St-Jean... Priez pour moi... Je suis exaucé : arrivent à ma hauteur un martiniquais et la dame de Haute-Savoie, d'Annecy. J'ai l'explication de ma longue solitude, le signaleur a essayé de les dévoyer aussi. 20 ont été trompés (vu dans le Dauphiné-Libéré). Elle est VRP et lui dans le « business ». Pissant devant une demeure, monsieur le black se fit rabrouer. Il finira quelques kilomètres plus loin... Voici Chabottes... du comte de Perrault Charles ? Nous roulons sur la rude montée menant à La Villette (1380 m), le costaud ce n'était pas moi, mais l'ami antillais... Il nous déposa et je reste avec la sympathique et jolie jeune femme. Nous parlons cyclosportives, son mari serait un bon. En effet, il a fait 3e sur le 120. Salut ! Majestueux Vieux Chaillol ! Moi, je suis le laborieux Vieux lapin. Tapis contrôle de La Villette... Là où on tranche le lard ? St-Bonnet, 3e ravito, je mange un peu, je trempe les pieds et les chaussures dans un bassin, quel plaisir !... Du plat, une dizaine de kilomètres, Forest-St-Julien et on attaque le col de Manse par le nord. St-Laurent-du-Cros, crotte nous n'allons pas bien vite mais au sommet, c'est gagné !... Ouf, encore 10 km d'une belle descente. Entrée de Gap, on oblique à droite, en ville, en légère montée avant le terrible final d'arrivée. C'est fini ! Dommage, ma « compagne » ne m'a pas suivi en début de descente. Problème mécanique ?
Je ne vous ai pas parlé de la gêne ressentie les dernières heures, rêvant à deux lettres magiques, le « W » et le « C ». Je fonce au sous-sol de l'hôtel où, une fois encore, j'ai mis à mal l'émail de la cuvette !... Je me dévêts, me rafraîchis un peu. Contre remise des dossard, plaque et puce, remboursement de la caution et ticket repas. Restaurant SVP ! Pas un vulgaire plateau-repas... Je mange d'assez bon appétit, jambon, crudités, poulet pâtes et légumes, fromage et gâteau au chocolat. Après quelques minutes d'attente sur la ligne d'arrivée toute proche, voici FF bien éprouvé. Pas au mieux, il a occulté la fin de la montée de Merlette. T'en fait pas FF, tous les grands ont connu un jour « sans ». 11 minutes après, Christophe, encore 9 min et c'est Patrice, ennuyé avec son dérailleur arrière. Notre guerrier est loin de sa prestation de 2007 où il fut classé 8e. Il faut rappeler qu'il nous avait fait une « FF » à la puissance 10 ! A leur tour, pause restau. Ils chipotent un peu, se réservent-ils pour le soir ? Le café est offert. Inutile d'attendre une coupe. On remballe. Une bonne douche, un apéro mérité et, à 20h, « La Cigale » à Tallard en compagnie d'Hélène, s½ur de FF. Menu Champsaurin et ses spécialités locales, promenade digestive aux vestiges du château tout proche et nous rentrons.
Patrice, Posté le lundi 26 décembre 2011 06:56
Michel, les organisateurs connaissent ta valeur sur le vélo, c'est pour ça qu'ils veulent t'inscrire sur le grand parcours... Pense à faire suivre ton article pour insertion dans le Dauphiné! Faut leur apprendre à vivre à ces gens et tu devrais recevoir une coupe spéciale pour ton récit, voire commenter une étape du tour 2010 avec tes idoles.
(Transfert d'un commentaire du 29 août 2009)