
14 septembre 2008
Étant tout seul à rouler dimanche 14 septembre, sans Arlette, je me dis que c'est l'occasion de faire un 100 km, à mon rythme. C'est-à-dire sans attendre quelqu'un, et sans me culpabiliser, parce que je serais attendu. Je me renseigne la météo prévue est belle. Je me rends au lycée à l'ouverture à 7h30. Mais voilà qu'on me renvoi au Safran. A l'autre bout de Brie. Du coup, le démarrage n'aura lieu qu'à 7h50.
Je prévois qu'à 20 km/h de moyenne, j'en ai pour 5h30, à rouler. Donc, arrivée à 13h30. A 25km/ de moyenne, j'en ai pour un peu moins de 4h30. Oh à une heure près c'est quasiment pareil.
Tout est prêt, boissons, barres, biscuits. Top départ.
La traversée de Brie avec sa brocante, les feux rouges, c'est lent. Mais la grande ligne droite pour arriver à Chevry-Cossigny, c'est pareil. Le compteur vacille entre 18 et 22km/h. Et il n'y a pas de côtes ! Tous mes calculs sont foutus ! Pouououhh, je n'arriverai jamais avant 15h ! Au bout de 10 km je suis devant le producteur de fruits et légumes bio de Cossigny. Mais le compteur a du mal à toucher le 25. Je ne vais quand même pas m'arrêter là.
Il y a un premier cycliste qui me double en me saluant à Grisy. Puis un 2e à Suisnes. Lui il ne dit rien. Ah ! ça y est après Soignolles, le compteur reste collé au dessus de 25. Sur Champeaux et la suite, il se maintient entre 30 et 35. Est-ce le vent qui pousse ? le bitume qui est meilleur, ou mézigue qui est meilleur ?
Voilà Blandy. Oh ! ils sont sympas, on n'a pas la grande côte. Au contraire on a la bonne descente. Mais il va falloir, un jour, à ce que j'apprenne à les faire ces descentes pour regagner du temps. A Blandy (33km, pas encore le tiers), je rejoins 2 femmes que j'avais en point de mire. Je bois. Je mange un peu de tout. Du monde arrive ou est déjà là. Je reprends vite le vélo. Après le carrefour, je me retrouve seul. Merde ! je me suis gouré. Je m'arrête. Je sors les plans. Personne ne me double. Je regarde. Et non, je suis bien sur la bonne route. Oh ! les salauds, ils me laissent seul. Ils prennent tous le 90 ! Alors, il faut y aller. Jusqu'à la Seine, ça roule. Je suis souvent à 35. C'est bon ! Fontaine-le Port. Je retrouve la route qu'on avait prise avec Arlette pour aller à Bourges puis Nantes. De notre voyage, c'était une des parties avec le plus de voitures. Ce matin, aucune voiture. Me voilà à Barbeau, au pied de la côte de Féricy. 48 km, avec 24 de moyenne. C'est bon, j'ai rattrapé la peur du départ. Ouh lala. La côte est rude. Des avions à hélices (leurs moulinets) me dépassent. Et en haut, je tombe sur le ravitaillement. La buvette est au frais. La moyenne a déjà baissé : 23,2. Ils me disent « vous êtes à la moitié. Encore une côte, mais elle est courte » Et non, je suis à 52, 5 km. La moitié, c'est dans 3 km. En plus avec une côte.
Il ne faut pas s'attarder. Je reprends. J'arrive à Châtelet-en-Brie. Au Conseil Régional, on vote le SDRIF dans 10 jours. Tout est bouclé. Sauf que le maire de Châtelet-en-Brie veut tout d'un coup plus d'urbanisation. J'en profite pour regarder, et analyser si c'est justifié. C'est moi, qui ai demandé qu'on refuse toute urbanisation, loin des transports, ce qui rendrait les habitants trop dépendants du prix de l'essence. C'est vrai que Châtelet-en-Brie, c'est sympa. C'est plus vivant que Boissy-St-Léger. Le commerce est fragile. Il y a plusieurs magasins en vente. Ils sont proches de la gare de Fontaine-le-Port. Allez demain, je vais les défendre. Ah ! s'il savait le maire qu'il pourra remercier le club de Brévannes ! Mais ce ralentissement n'arrange pas ma moyenne. Heureusement ça le refait. Le compteur est calé entre 30 et 35. Passé l'autoroute, je croise un Brévannais, puis Alain Jean-Joseph, qui ne comprend pas ce que je fais dans l'autre sens.
Avant Bombon, on tourne sur le château de Montjay, pour se retrouver sur un minuscule chemin. Le doute me prend. J'ai dû louper une flèche. Quelques kilomètres plus loin, soulagement. Je retrouve une flèche. Je passe devant la très belle ferme de Chaunoy, je crois. Puis un lamentable élevage de faisans écrasés sous leur filet. Les chasseurs seront fiers de tirer ce gibier. Ils ne sauront pas, que ces pauvres oiseaux n'ont jamais appris à voler.
Et me voilà à nouveau à Blandy. Malheureusement, la moyenne est tombée. Il n'y a plus que 23,2 km/h.
Je me renseigne. Il y en a encore deux derrière moi. Par contre, tous les « 90 » sont passés. Je mange. Je bois. Allez roule. Vers St-Germain-Laxis, je double trois femmes et un homme de Mandres. Ils sont cool. C'est bon, ce n'est pas moi qui fermerai la lumière et la porte à Brie. Mais peu de kilomètres plus loin, le calvaire reprend. Arrivé à la SNECMA, j'en suis à 90 kilomètres. C'est mon record. Mais il n'y avait pas ces satanées côtes cette fois-là. Désormais, tout kilomètre supplémentaire devient mon nouveau record personnel. Quel vent. Le compteur retombe entre 17 et 19. Puis la fatigue aussi. Mon corps doit sentir que c'est nouveau. Je crains les crampes. Je bois. Je croustille une barre. J'avance difficilement. Je sens un début de crampes derrière les genoux. Allez ! mouline régulièrement et sans forcer. Les crampes commencent à passer sur le haut des cuisses. Le kilomètre 100 est dur à passer. Encore la descente puis la côte de Grégy-sur-Yerres. Je double des coureurs à pied. Et tout d'un coup, top, ça y est après le château. La crampe. La vraie. Celle qui m'oblige à m'arrêter. Je m'étire. Je me masse. A quelle heure, vais-je arriver ? Si près du but. Je bois les dernières gouttes du dernier bidon. Je reprends. Je m'arrête à nouveau au bout de quelques mètres. J'arrive sur un faux plat, mais je ne peux pas dépasser le 8 à l'heure. Allez mouline doucement, ça ne fait rien, l'heure. Il y a toujours les Mandrions derrière. Arrivée sur Brie. Dernière descente. Dernière montée, puis dernière ligne droite. Enfin arrivé. Mon compteur indique, que j'ai roulé 4 heures 55, pour 107 km. C'est mon nouveau record. Finalement, malgré toutes les galères, ça fait une moyenne de 22km/h. Le club de Brie-Comte-Robert est en train de tout ranger. J'ai du mal à me faire tamponner mon exploit. Bien sûr, il n'y a plus de Brévannais, mais je vois qu'on a gagné 4 coupes en Cyclo et VTT, les plus nombreux, et la plus grande distance. Plus une coupe pour l'ancien.
Arrivé à la maison, je vois que le parcours comptait 2 fois 2 chevrons et 3 fois 1 chevron. Pour quelqu'un qui ne monte pas les côtes, c'est un progrès.
Enfin, je voudrais dire que je fêtais là un anniversaire. Il y a 3 ans je faisais mon 1er rallye avec le Club. C'était un rallye de 29 km. J'en avais bavé à un point inimaginable pour moi à l'époque. J'avais dû dormir 4 heures l'après-midi. Je me demandais combien de temps dormaient ceux qui font 100km. Aujourd'hui, j'ai la réponse. Je n'ai pas dormi dans l'après-midi.
Jean-Pierre G.
(pas l'autre costaud, bien sûr)
C M, Posté le lundi 22 septembre 2008 07:37
...et de 13...un chiffre qui m'est cher. Merci de ton indulgence J-P G.
Ohé ! Boubou, J-P G et tous les Autres, j'ai retrouvé, ouf !, mes jambes,
non, pas celles de 20 ans....de bonnes sensations.
Aussi en remerciement, ce mercredi, départ pour un pèlerinage à mon
St Patron au Mont. C'est ma période mystique, mon cousin. Je roule sur l'eau.
Répondant à l'invitation du Petit Marcel (un Grand), Villecresnes et
son président Challant*. Retour vendredi avec Mr Louis qui s'occupe du
...camion.
Jambes retouvées, disais-je, sur la dernière cyclosportive, de la saison 'La
Cyclauto' .Pourvu que cela dure sur les prochaines cyclos, que je fasse encore
rougir la chaîne. Nous étions 7 à pointer à l'usine de Poissy.Je tâcherai de
vous en dire un peu plus sur cette superbe épreuve et à l'année prochaine
amis des dossards. En 2008, vous avez participé à un classement, vous
aurez une surprise !
* ' Le chaland qui passe '
Ne pensons à rien, le courant (et la route) fait de nous toujours des errants...
...et pensez au renouvellement de vos licences Ufolep et Cyclotourisme.
Michel C.