par JAMES
Après le brillant exposé de notre éminent reporter Jean-Pierre Buys sur l'Ardéchoise, voici maintenant le complément de nos aventures, puisque nous avons fait un parcours différent, Alain Jean-Jo et moi-même. J'espère toutefois être à la hauteur de mon excellentissime confrère pour cette narration. Je lui passe un peu la brosse à reluire ; il en a le crâne tout brillant le bougre !!!
Donc, Alain et moi avions opté pour le parcours de « la méridionale » avec le raccourci Allier toutefois, ce qui nous faisait tout de même 600 bornes.
5 h50, jeudi : le départ n'est pas encore lancé que déjà une bonne cinquantaine de cyclos, dont nous deux, se pointent et attendent le bon vouloir du décideur.
6 h pile et c'est parti pour de nouvelles aventures (c'est ma 5ème participation et sans doute pas la dernière).

Légende de JPB: « ils sont fous ces deux Brévannais!!!... Ils sont fous mais... "magnifiques"... tous les deux !!! Encore bravo et vive l'ardéchoise! »
À Lamastre déjà, des groupes se séparent et nous, nous tournons à gauche direction GILHOC puis plusieurs cols dont Montreynaud avant d'arriver au premier village festif, VERNOUX, avec saucisson, fromage, etc., folklore et une chorale en prime.
Ensuite Col de la Faye, long, long et raide par moments, surtout la traversée de Beauvene à 12%.
Mon épaule, suite de ma gamelle d'Avallon, recommence à me faire souffrir mais je n'ai pas le choix, il faut y aller.
En haut du col de la Faye, je fais bien attention à ne pas oublier mon sac à dos sur le bas-côté, mon ange gardien de l'an dernier n'étant pas là pour remonter le chercher.
Merci encore Marius !!!
À St-Pierre-Ville, traditionnel « repas » de midi sur la place de la mairie avec tout le déballage de toasts habituel. (Et J-P qui me dit avoir raconté des carabistouilles... Eh ! T'avais qu'à venir avec nous ! Et toc !!!)
Privas, 16 heures, chaleur ! Chaleur! Il va falloir monter ce col du Benas, 14 km en pleine fournaise. On l'appréhende, mais ça va se passer quand même pas trop mal.
Ensuite descentes et légères remontées sur Sceautres, Alba-la-Romaine et nous voici à Valvignères, terme de notre première étape. 210 bornes au compteur. Il est 18h 45.
L'accueil habituel. On fait connaissance de nos hôtes, des vignerons, qui sont maintenant des amis et avec qui nous allons garder le contact.
Après la douche, ils nous ramènent en voiture sur la place du village où a lieu le repas commun : habitants, cyclos, le maire, le conseiller général, l'adjudant de pompiers avec tous ses beaux-frères, le tout Valvignères, quoi!! Gérard Mistler, le “big chief” de l'Ardéchoise est là aussi et surtout le buffet de la cave coopérative. (Avez-vous goûté "Les vendanges d'Octobre" de Valvignères ??? Nous, OUI !!)
On va se coucher à 0h30 (c'est pas sérieux ça !). Le lendemain (?), debout à 5 heures pour départ à 6 !
Vendredi 20 juin
On se sépare de nos hôtes après un solide petit déj‚ en se promettant de correspondre.
On descend vers Saint Martin de l'Ardèche (ça descend seulement sur la carte) car la route est très très casse-pattes. Il fait déjà très chaud, on se chope un courant d'air en se faisant doubler par des TGV triathlètes de Draveil (Vroumm).
Un peu plus loin, des chèvres nous barrent la route : obligés de slalomer pour passer l'obstacle. Nous ne voyons pas « Le berger ardéchois »... Peut-être s'est-il perdu dans la montagne à l'instar de son collègue basque... Il va falloir organiser les recherches (certains initiés comprendront).
Après Saint-Martin en fête matinale, nous traversons l'Ardèche et nous sommes dans le Gard à Aigueze où un accueil médiéval nous attend (avec un buffet bien sûr). Nous longeons l'Ardèche sur l'autre rive avec des paysages magnifiques. Un chaos de roches absolument sublime nous oblige a un arrêt. Ça s'appelle Le cirque d'Orgnac l'Aven... Rien à voir avec le Cirque de Provins (ce soir, représentation à 17 heures).
Je recommence, hélas, à souffrir de mon épaule et les montées d'une seule main, c'est dur. On décide de bifurquer sur Vallon-Pont-d'Arc, seule ville importante, afin d'y trouver une pharmacie pour de la pommade et des calmants. On continuera ensuite le parcours des gorges ; tant pis pour le diplôme. Les calmants font un peu d'effet et, malgré la chaleur, je vais un peu mieux.
Nous longeons l'Ardèche par des petites routes splendides avec de temps à autre un arrêt bain de pieds. Nous décidons de rejoindre Saint-Cirgues (notre deuxième étape) par Montpezat et le suc de Bauzon : 18 bornes de montée. Dans la montée, Alain se prend un coup de chaud pas possible et maintenant, c'est lui qui est en difficulté.
On arrive à St Cirgues-en-Montagne à 19h30, au bout de 195 kilomètres. Si nous n'avions pas écourté, il aurait fallu en faire 240 ! C'était trop. Il n'y a rien à regretter. Une bonne nuit (pas de fiesta ce soir !) et le lendemain, ça repart à la fraîche.

Samedi 21 juin
Au bout de 10 bornes, on attaque la montée vers le lac d'Issarlés : c'est raide et on pense aux copains qui eux, ont fait ça hier en plein cagnard.
En haut du Mont Gerbier, nous avions décidé initialement de couper au raccourci l'Allier, mais nous avons coupé hier, alors nous décidons de faire la boucle de Mézenc. Superbes paysages, on connaît, mais on ne s'en lasse pas ! L'appareil photo chauffe.
En haut de La Rochette, je perds Alain et je ne le reverrai plus. Je terminerai donc seul, enfin non, car je retrouve la foule à Saint-Martial. Le reste, c'est le parcours commun : Saint-Agrève, Rochepaule, et enfin Le Buisson. Avec dans la montée, des pauses photos (et des pauses tout court, sans honte).
Enfin, la descente sur Saint-Félicien où j'arrive vers 18 heures, avec 165 kilomètres au compteur.
Ça fera en tout 570 ; on aura donc escamoté 30 kilomètres seulement.
J'appelle Alain qui vient de rentrer et se repose dans son camping-car. Il s'est décidément pris un sacré coup de soleil sur la cafetière. J'ai eu de ses nouvelles depuis : tout va bien.
Quant à moi, j'oublie un peu mon épaule, je suis arrivé mais que ce fut dur !!! Je noterai tout de même une petite ombre au tableau et je ne suis pas le seul. La descente vers Pont de Clara avant d'attaquer Le Buisson est déjà dangereuse et escarpée. Elle est rendue encore plus dangereuse avec tous les débris qui jonchent le sol :sachets de toutes sortes, « énergétiques » ou autres. On passe dessus et on écrase, en étalant le reste du contenu. Je ne suis pas spécialement écologiste militant mais je peux vous dire que sur la route des « deux et trois jours » tous les itinéraires sont propres et des panneaux de part et d'autre nous incitent à ne pas jeter, ce que nous faisons d'ailleurs. On ne voit plus de ces panneaux dans les 40 derniers kilomètres. Aurait-on ici le droit de jeter ??? Ou alors, y aurait-il deux poids, deux mesures ???? L'Ardéchoise reçoit tous les ans des lettres de mécontentement à ce sujet ; cette année, il y aura la mienne.
Et pourquoi pas suggérer de dire aux « anonymes cyclos randonneurs » (qui par définition ont le temps) de passer derrière les autres avec des sacs pour tout ramasser...
Affaire à suivre.
Malgré tout la fête était belle et je pense déjà à l'année prochaine.
Salut les copains !
James
MC, Posté le mercredi 16 juillet 2008 02:21
En réponse à 'Asselulu42'. Soyez rassuré, mon ami, nous aimons bien la rigolade
mais sur le plan sécurité, nous redevenons sérieux et tous les licenciés du club
mettent leur casque....et merci pour votre implication dans la protection civile.
Pour JPB.
Toi, tu devrais mettre le casque même à table...et si la pile d'assiettes t'était tombée
sur le crâne, tu imagines les dégats...laisser cette pauvre Ophélie orpheline.
Ah bin oui, on veut faire comme les jeunes,..ne pas se laisser pousser les cheveux,
c'est prendre beaucoup de risques et tu pousses à la faillites,au suicide peut-être,
la profession capillaire et ses dérivés, peignes, shampoings...etc.